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Voyage au Danemark

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dimanche 19 décembre

Dernier jour à Århus


                Je me lève attirée par les couleurs vives du dehors et remarque que le port est recouvert d'un fin voile blanc. Il ne nous en faut pas plus pour nous jeter dehors avec tout nos bagages, car nous repartons à Copenhague le soir même.

Nous nous dirigeons vers le port tout proche où nous admirons les étendues blanches et la couleur de l'eau. Il fait -2°C, mais je suis moins sensible au froid. Peut-être n'ai-je plus peur du froid ou bien il fait plus sec, ou le vent est moins fort. Je ne mets plus mon collant, et je sors moins mes grosses mitaines. J'ai toujours froid aux pieds, mais bon, ça passe. Je ne pensais pas m'accommoder à ce point au froid. Par contre, je n'ai pas arrêté d'étaler les couches de graisse de phoque pour protéger la peau, graisse que l'on appelle aussi "biafine" dans les pharmacies.

Le ciel est bleu roi, sans un nuage. Nous tentons de ne pas glisser en traversant la ville en direction du jardin botanique. Nous traversons la serre tropicale, ses piments, ses oranges et son perroquet bavard, avant d'aller au musée d'art. C'est un très grand bâtiment moderne de 9 étages du haut duquel on admire rapidement, à cause du froid, une vue aérienne sur la ville.

Si le huitième étage reste assez classique, le sixième restera marqué dans ma mémoire. Il rassemble des oeuvres marquées par la guerre, montrant la boucherie d'un champ de bataille, la laideur, la faiblesse humaine. C'est plus que je n'en puis supporter, et c'est trop décalé avec ma perception classique d'une oeuvre, qui doit montrer du beau.

Finalement, seuls les étages du bas m'ont intéressée avec leurs dédales de pièces dédiées à la couleur et aux images transformées. Un couloir orange sans indication nous renvoie une perception noir et blanc de nos personnes orangées. Il est amusant de voir des gens entrer sans se soucier de la transformation, et tout à coup de se rendre compte que son voisin a changé de couleur. Ce couloir devient source de découverte et d'éclats de rire. Le couloir débouche sur une salle ayant pour plafond un miroir qui réfléchi notre image vue de haut, et qui la retransmet sur un écran dans une salle voisine, où d'autres nous observe évoluer, la tête en bas, à notre insu. Une autre salle nous montre la forme des gouttes d'eau dans leur chute à l'aide d'un spot clignotant.

Enfin nous revenons à København par le train. Il neige un peu, les trottoirs sont gelés, mais sans neige.

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