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Voyage au Danemark

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mardi 14 décembre

Visite du château de Kronborg et la plage à Hornbaeck


                La langue danoise n'est pas très belle à entendre. Elle est au moins aussi hachée et dure que l'allemand, c'est un peu comme si les danois étaient en permanence essoufflés car ils ne prononcent pas toutes les consonnes, et leurs mots s'arrêtent parfois de façon soudaine.

La plupart de leurs trains sont spacieux, confortables et accueillants. On est bien loin des RER tagués, bondés et estropiés de Paris, mais David me fait remarquer à juste titre que Copenhague est une ville de cinq millions d'habitants seulement. A côté nos TGV soi-disant réputés paraissent de la troisième classe ! Les trains danois sont bien chauffés, à taille danoise (spacieux pour les longues jambes), propose des sacs pour les poubelles, et il y a même des prises de casque au-dessus de chaque siège, avec un choix de stations de radio ! Les wagons fumeurs subsistent et ne semblent pas près de disparaître, car il ne me semble pas que les Danois fassent autant d'efforts que les Français en matière de "zones fumeur ou non fumeur". Par conséquent la fumée me semble plus présente au Danemark qu'en France. L'anglais parlé est presque inexistant dans le train, et une fois c'est grâce à une voisine de fauteuil qui vient à notre rencontre que nous évitons de nous tromper. Elle nous explique que le train dans lequel nous étions change d'itinéraire, et qu'il nous faut descendre et prendre un second train !

Le déroulement d'un trajet en train est souvent répétitif : David lit son roman policier en anglais avant de s'endormir, Seb révise ses mots et sa grammaire danoise pendant que je mets en forme mes notes sur notre périple.

Les moyens mnémotechniques pour retenir les mots danois sont souvent faciles, avec souvent des connotations négatives, voir franchement familières. Par exemple, pardon se dit "Undskyld", qui se prononce "Onskul", et que l'on interprète facilement par "on s'encule". Le vin chaud se dit "Gløgg" qui se prononce "gleuque" avec une sonorité très guturale. L'épouse se dit "Kone".

Ce jour là, nous avons acheté une carte de transport "Alle zone" que nous poinçonnons une fois par personne. Cette carte comporte 10 clips, n'est pas nominative, peut servir pour plusieurs personnes à la fois, et peut nous emmener sur tout le réseau. C'est bien plus pratique qu'à Paris !

En dehors de ces cartes, nous achetons aussi des cartes 2 ou 4 zones. Si on traverse huit zones à trois personnes, il faut poinçonner 6 fois une carte de 4 zones. Si le résultat ne tombe pas rond, il faut clipper au nombre supérieur. Ca peut paraître compliqué, mais c'est tellement plus pratique qu'à Paris !


Le château de Kronborg

Une salle du château

Quelques pas de danse dans cette salle de bal si spacieuse...
Nous descendons à Helsingor visiter le château de Kronborg, son musée de la marine et ses casemates sombres, humides et froides. Ce jour là le vent glacial souffle fort, et nous nous protégeons de notre mieux. Heureusement toutes les salles du château sont chauffées, et nous esquissons même quelques pas de danses dans la gigantesque salle de bal, où Seb s'amuse à nous prendre en photo.

Une carte d'Europe retient notre attention avec ses annotations en français. Mais elle n'est pas à vendre... ni en vrai, ni en poster.

Le musée de la marine est beaucoup trop long, nous le parcourons en diagonale pour avoir un peu de temps pour aller à la plage. Nous attrapons de justesse une micheline rouge qui nous emmène à Hornbaeck, sur une plage glaciale à la réputation de Saint-Tropez. Après un rapide petit tour, nous cherchons en vain du Gløgg, achetons du Kanelstand et finissons par nous endormir dans le train du retour.

Nous portons notre broyé bien cuit chez Geneviève, la soeur de "Marif", qui nous avait ouvert l'appartement à notre arrivée. Elle et sa fille Laetitia de 5 ans, bi, voir trilingue, nous accueille à l'improviste dans un appartement immense et sans dessus-dessous au beau milieu des préparatifs de départ pour le Mexique. La soirée est animée par les médailles remportées par les garçons au fleuret, les anniversaires, les coups de fil, la promenade des chiens, les histoires de tortues, les jeux et les albums de Laetitia, son jargon "moi y fait ça"... Geneviève nous explique qu'elle est au chômage à 45 ans, après avoir fait ses études de vétérinaire tardivement, au milieu de ses enfants. Elle apprécie notre broyé bien cuit et le motif en forme de coeur, car les coeurs semblent attendrire généralement les Danois.

En comparaison, notre appartement semble vide et désert. Nous faisons un second broyé poitevin, moins cuit celui-là, et avec le même motif de décoration pour Gill et Knud que nous verrons le lendemain.

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