![]() |
![]() page précédante intro - 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 page suivante>>
|
![]() |
Notre voyage commence
à 12h20 Porte Maillot, où une navette nous conduit, David, Seb et moi jusqu'à
l'aéroport de Beauvais, un petit aéroport à l'allure de hangar en travaux.
Le principal avantage de cet aéroport, c'est que la file d'enregistrement se
trouve à une dizaine de mètres de la salle d'embarquement, il est donc difficile
de se perdre. Notre file d'attente pour Copenhague se compose essentiellement
de jeunes dociles et côtoie la file pour Casablanca, composée de familles
chargées, aux enfants éparpillés et impatients. Je suis tentée de quitter
notre file trop sage pour un pays plus chaud, plus coloré, plus bruyant.
J'aime la magie des aéroports, croisement de peuplades lointaines et diverses ! Nous laissons finalement derrière nous la file pour Casablanca à ses formalités de douane, et embarquons dans un avion rouge, un boing 737. Nous quittons l'Oise maussade pour assister à un coucher de soleil aux couleurs horizontales irréelles sur un lit de nuages d'une blancheur de neige. Nous allons bientôt nous poser, et nous distinguons des méandres de fleurs, des côtes découpées, des îles aux couleurs de rêve... Nous atterrissons à 17h00 à København (prononcer GueubenHane, en insistant sur le "Gueu", et en avalant les deux autres syllabes). Nous achetons un ticket de RER, et il nous faut l'aide de plusieurs danois avant d'en comprendre le fonctionnement par zone. Nous observons les trains défiler devant nous : trains modernes électriques ou au diesel, ou vieux trains rouges ultra polluants. Les enfants sont très couverts, généralement ils portent une tenue de cosmonaute parfois très sale. Les fillettes ressemblent à des princesses, avec leurs cheveux longs et blonds. En arrivant à la gare du centre de Copenhague, nous avons l'impression de pénétrer dans l'univers de Harry Potter lorsqu'il découvre son école " Hogwards ". Partout des illuminations attirent notre regard, des sapins décorés semblent flotter en l'air sous les voûtes du grand hall, un air de gospel nous accueille "Jésus, Jésus !". Il y a comme un air de magie dans cette gare ! Nous découvrons l'appartement de "Marif", une ancienne collègue de travail de David à l'OMS, qui a accepté de nous héberger pendant 10 jours. Comme elle est en vacances à Paris, c'est sa soeur qui nous ouvre les 200m² du vieil appartement du quartier chic de Frederiksberg Allé. Nous avons une chambre, un couloir, un salon, une cuisine, une salle de bain pour nous tout seuls avant son retour. Super ! Nous faisons nos courses à Netto, un magasin proche et qui ferme tard pour le pays (20h00). Nous sommes déboussolés par le peu de variété de produits dans ce magasin, l'absence de traduction en anglais, la carte visa non acceptée... Ca commence bien ! Heureusement David a des couronnes danoises sur lui, et nous repartons les mains pleines, dans les rues froides aux fenêtres chaleureuses, dont les nombreuses bougies et décorations nous réchauffent le coeur. Bien que certains appartements semblent déserts, une lampe d'appoint éclaire un lutin ou des bougies électriques formant un triangle sont allumées. Est-ce pour participer à la fête ou pour éloigner les voleurs ? Qu'importe, ces illuminations nous font oublier la morosité de la nuit. Dans notre vieux salon, David nous présente la famille royale danoise passée et présente, et il nous semble que les murs nous écoutent, témoins d'une histoire que nous n'avons pas connue. |